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Lova Nyemb Bassong

Madame Nyem Bassong est Camerounaise d’origine et a résidé à Victoria pendant plusieurs années.  Elle détient une maîtrise en littérature francophone de l’Université de Vancouver Island et de l’Université de Victoria. 

Elle a enseigné le français dans différentes écoles primaires et secondaires sur l’Ile.  Entre autres accomplissements, elle a créé et animé une émission de littérature franco-caribéenne sur les ondes de Radio Victoria (CILS FM à l’époque).

Elle possède un esprit curieux, créatif, qu’elle nourrit en dévorant des tonnes de livres d’inspirations variées.  En 2013, elle découvre un roman de Mariama Bâ, Une si longue lettre.  Elle est inspirée par l’œuvre de l’écrivaine sénégalaise et germe en elle l’idée de sa première œuvre :  Il était un 23 juillet.

Elle se laisse guider par sa muse, et en moins de deux mois, elle termine son écriture. 

Elle est la première à être surprise de la complétion de ce roman.  Elle dira, et je cite : ‘’Que ce soit en Afrique ou à Paris, où je suis arrivée quand j’avais 26 ans, j’ai toujours aimé écrire.  C’était surtout des nouvelles ou des débuts de manuscrits que je ne finissais pas.  Cette fois-ci, je suis allée au bout rapidement.’’

Et son œuvre est appréciée :  elle sera publiée en 2014 aux éditions Edilivre en France.

Mais quel est le sujet de ce roman?  L’héroine, Mahola, une jeune africaine, apprend qu’elle est atteinte d’une maladie incurable.  Elle entreprend l’écriture d’une longue lettre, qu’elle adresse à quelqu’un qui a eu une grande importance dans sa vie. Mahola va s’ouvrir et se découvrir à travers l’amour : deux mariages, un divorce, la maternité, la foi et l’immigration en France et au Canada.

Dans ce roman qui sera ré-édité, l’auteure aborde des thèmes sensibles tels que : le divorce, le mariage en Afrique, l’immigration, l’étrangéité, le viol de la jeune fille, de la femme.

Mais déjà, elle s’attelle à sa deuxième œuvre littéraire, sa thèse de maîtrise, qui sera publiée en 2016, aux Éditions Universitaires Européennes :  La Négritude dans la littérature afro-caribéenne contemporaine: mort ou transformation?  Il s’agit d’une analyse de ce que l’on appelle la Négritude,  à travers l’analyse de trois œuvres d’auteurs afro-caribéens modernes, à savoir : Fleur de Barbarie de Gisèle Pineau, Le Ventre de l’Atlantique de Fatou Diome et Demain j’aurai vingt-ans d’Alain Mabanckou. Son ouvrage rend compte des relents de la Négritude dans la littérature francophone contemporaine.

Négritude…  Je ne connaissais pas ce mot… J’ai fait des recherches, et parmi toutes les définitions trouvées, c’est encore celle de Wikipédia qui m’a le plus inspirée.  Je cite :

Le terme « négritude » désigne l’ensemble des caractéristiques et valeurs culturelles des peuples noirs, revendiquées comme leur étant propres, ainsi que l’appartenance à ces peuples. Il a été créé vers 1936 par le poète et homme politique français Aimé Césaire (1913-2008) pour se placer du côté du ressenti des personnes de couleur noire et pour s’approprier la meurtrissure infligée par l’Histoire,

La naissance de ce concept, et celle d’une revue, Présence africaine, qui paraît en 1947 simultanément à Dakar et à Paris, va faire l’effet d’une déflagration. Elle rassemble des Noirs de tous les horizons du monde, ainsi que des intellectuels français, notamment Sartre. Celui-ci définit alors la négritude comme : « la négation de la négation de l’homme noir ».

La négation de la négation… je crois que cela décrit bien la situation des peuples ayant subi le colonialisme des pays envahisseurs…

Le travail de thèse Madame Lova a été mis en ligne par « UVIC Library ».

Madame Nyemb Bassong vit maintenant à Toronto où elle est motivatrice. Pour la contacter, il suffit de passer par sa page Facebook officielle.