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Henri Castilloux

Un texte de Marie-Hélène Bourret

Il est né à Coldwater Valley, 10 miles au sud de Merritt en mai 1896.  Très jeune, son père l’initie au ‘’packing’’ et il côtoie les hommes venus d’Espagne, du Chili et du Mexique qui travaillent pour son père.

Alors qu’il n’a que 16 ans, Henry est responsable de son propre train de mules et transporte des marchandises vers les champs aurifères et vers d’autres régions éloignées des grands centres.

Il fait ses études secondaires à New Westminster.  La Première Guerre Mondiale interrompt momentanément son éducation.  Il s’enrôle dans l’armée et devient éventuellement un capitaine dans le Royal Flying Corps.  Au retour de cette guerre, il s’inscrit à la Temple Law School, de laquelle il obtient son diplôme d’avocat en 1923.

Henry travaille à Vancouver pendant plusieurs années; il défend de nombreux clients accusés de meurtres, incluant de nombreux procès impliquant des membres des Premières Nations. 

En 1950, il est nommé Juge pour le Comté du Cariboo, et plus tard, il deviendra juge de la Cour Suprême pour la même région.

Il a aussi agi comme conseiller politique et légal pour le North American IndianBrotherhood, et a représenté plusieurs groupes de Premières Nations devant la Commission des Plaintes des Premières Nations de 1948 (1948 Indian Claims Commission).

Homme cultivé, il est anthropologue amateur et s’intéresse à l’histoire orale des Premières Nations.  Il a amassé, au cours des années la plus grande collection privée d’artéfacts pré-historiques de son temps.

En 1937, le Procureur Général du Canada, G.S. Wismer le nomma représentant du gouvernement canadien lors d’un voyage en Chine.  Il était chargé de trouver des preuves pour une cause impliquant 5 immigrants chinois qui étaient accusée de conspiration dans le but de distribuer de l’opium; cette cause impliquait trois pays :  Les États-Unis, Hong-Kong et le Canada. 

La cause dura 18 mois, et les cinq accusés furent trouvés coupables, grâce au dossier qu’avait monté Castillou.  Durant son séjour en Chine, Henry porta une toge de soie noire sur laquelle était brodé en fil d’or, un dragon.

Malgré tous ses accomplissements comme homme de loi reconnu internationalement, comme homme intelligent et instruit, comme défenseur des droits des Premières Nations et en tant que conservateur de leur tradition orale, il était resté un homme de l’ouest, élevé sur un ranch.  Il fut le commentateur du premier rodéo annuel de Merrit en 1934.  Sa voix puissante ne requérait pas de microphone pour se faire entendre par la foule bruyante assemblée.

Cette même année, il reçut la clef de la Ville de Merrit.  Il prit sa retraite en 1960 et décéda en 1967 à l’âge de 71 ans.  On se souvient de lui comme un homme qui n’a jamais renié son âme de cow-boy!