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Par Marie-Hélène Bourret

Les français et les canadiens français furent des acteurs très importants dans le développement de la région de Mill Bay.  En fait, les deux premiers hommes non-indigènes à visiter Mill Bay furent deux canadiens français les frères François-Xavier et Jean-Baptiste Vautrin.

Ils explorèrent les rives de la baie ‘’MILL’’ (moulin en anglais)vers le milieudes années 1830, en canot, alors qu’ils recherchaient des animaux à fourrure pour en faire le commerce.  C’étaient les années les plus payantes de la traite des fourrures.  Les deux hommes étaient nés au Québec et avaient rejoint la Compagnie de la Baie d’Hudson en 1834.  Ils firent un séjour à Fort Vancouver.

Les deux frères, comme il était très fréquent à l’époque, épousèrent des femmes des Premières Nations.  François joignit sa destinée à une femme de la nation Quantlen, alors qu’il était stationné à Fort Langley; quant à Jean-Baptiste, il épousa une Songhees, à Fort Victoria.

Éventuellement, les deux hommes revinrent à Mill Bay, pour travailler au moulin et cultiver la terre.  La ferme de Xavier mesurait 100 acres et celle de Jean-Baptiste, mitoyenne à celle qu’exploitait son frère, était de la même superficie.

Leurs descendants, dont certains parlent encore le français, comptent des membres de quatre Premières Nations différentes parmi leurs ancêtres.

On retrouve une Voutrait Road, à Mill Bay.  Oui, Voutrait! Bien peu de colons savaient lire et écrire à l’époque.  C’était le cas des Voutrin.  Lorsqu’il fut temps de signer des papiers officiels, les notables y allairent selon la prononciation.  Le son ‘’in’’ n’existe pas en anglais. Alors ils écrivaient avec ce qui était le plus facile à prononcer pour les anglophones… c’est ainsi que le nom Voutrin fut transformé en Voutrait.