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Un texte de Marie-Hélène Bourret

Benoît Laplante est né en 1938, dans la région du Kamouraska, au Québec.  Fils d’une famille de 7 enfants, il fit ses études au Collège Ste-Anne-de-la-Pocatière, puis, animé par sa vocation, il continue à la Faculté de théologie de l’Université Laval à Québec.

Il fut ordonné prêtre en 1963. Durant 7 ans, il remplira diverses fonctions, puis devint vicaire à la cathédrale Ste-Anne-de-la-Pocatière.  Épris d’aventures, il voyage avec son ami prêtre Yvon Joseph Moreau, et en 1970, ils partent tous les deux pour le Mexique dans le but d’apprendre l’espagnol.

Missionnaire dans l’âme, et maintenant maniant la langue de Cortez, il part pour le Nicaragua.  Il traverse en autobus le Mexique, le Guatémala, le Salvador et le Honduras.

Il s’implique corps et âme dans sa nouvelle vie au Nicaragua.  Pendant 14 ans, il bâtira des écoles, des coopératives, des résidences pour les pauvres et les réfugiés du terrible tremblement de terre de 1976 qui fit plus de 23,000 morts.

Il participa à la construction de nombreuses églises. Il fut en même temps prêtre de 3 paroisses avec un total de 72 villages, dans des régions montagneuses reliées par des routes non pavées présentant bien des dangers. Il porte plusieurs chapeaux :  prêcheur, éducateur, administrateur, conseiller, guide, orienteur, mentor et même infirmier.

La situation politique au Nicaragua est explosive.  Sa vie est mise en danger et il sera expulsé à deux reprises.

A sa dernière expulsion, il retourne au Québec, mais en chemin, il rencontre un évêque allemand qui l’invite à aller se reposer en Allemagne après toutes ces aventures et ces années de travail ardu.

Il y restera 2 ans, et apprit l’allemand.  Il parle donc 4 langues :  français, anglais, espagnol et allemand.

Il sera curé dans deux paroisses du Québec, durant 4 ans.  En 1990, on lui offre la charge de la paroisse et de l’école St-Sacrement de Vancouver.  Il y officiera pendant 8 ans.

Année sabbatique en Allemagne durant laquelle il retrouve amis et connaissances, et renoue avec l’allemand.

À son retour, Madame Henriette Moreau le contacte et lui demande s’il aimerait être curé à Victoria.  Son temps serait partagé entre la paroisse St-Jean-Baptiste et la cathédrale St-Andrews de Victoria.  Il prend sa retraite en 2017, à l’âge de soixante-dix-neuf ans, lorsqu’on lui trouve enfin un remplaçant.

Mais il a continué à œuvré dans différents groupes.  Il a été aumônier des Chevaliers de Colomb, Chevalier de l’Ordre équestre du St-Sépulcre de Jérusalem, qui est un ordre de chevalerie religieux, qui s’inspire des Croisades.  C’est un ordre, une association de fidèles catholiques reconnues par le pape et qui œuvre pour aider la communauté chrétienne installée en Terre Sainte, c’est-à-dire le territoire d’Israël, de la Palestine, la Jordanie et Chypre.

Il a été conseiller à l’Association Historique Francophone de Victoria et à la Société Francophone, ainsi qu’à la radio communautaire.  Il a aussi été aumônier pour la communauté hispanophone.

En 2001, le comité ‘’Canada en fête’’ du ministère du Patrimoine canadien décernait conjointement le prix Certificat de Mérite au Père Benoît Laplante ainsi qu’à Hector Bussière et Mireille Marminav pour leur engagement prolongé dans la célébration de la St-Jean-Baptiste.

En 2005 il a reçu le prix Intervenant radio communautaire de l’Alliance des Radio Communautaires du Canada.

Il animera son émission dominicale à Radio-Victoria (CILS FM) jusqu’en 2017.

Et c’est en 2018 qu’il prendra sa retraite, bien méritée.